L’interprofession française porcine (Inaporc) reste dans l’attente des décisions définitives des actions anti-dumping des autorités chinoises, qui seront annoncées pour le 16 décembre prochain. « L’incertitude crée en effet une pression sur le marché européen, déstabilisant les cours du porc, alerte l’interprofession dans un communiqué de presse diffusé ce 7 novembre 2025. En France, le prix d’achat aux éleveurs a ainsi chuté de 24 centimes en seulement deux mois, mettant en péril l’équilibre de la filière. »
Pour l’heure, le géant chinois applique un taux moyen de 20 % aux entreprises, pouvant grimper jusqu’à 62,4 % pour certaines. C’est pourquoi, dans le cas d’une suppression totale de ces taxes, Inaporc requiert qu’a minima un taux moyen unique soit appliqué à l’ensemble des entreprises coopérantes.
Présente cette semaine au salon chinois réservé à ses pays exportateurs (China International Import Expo, CIIE), l’interprofession explique que « le flou régnant actuellement est intenable pour les professionnels, dépendants d’une fluctuation des cours infondée, dictée par l’inquiétude et la crainte du pire ».
Complémentarité des productions françaises et chinoises
« La production française n’entre pas en concurrence avec la production chinoise et n’a pas de raison d’être soumise à des actions anti-dumping, souligne Inaporc. Il s’agit de deux productions complémentaires. » En effet, la France exporte principalement vers la Chine des produits non consommés en Europe (abats, oreilles, pieds…). Le débouché chinois permet donc de valoriser l’ensemble de la carcasse et de trouver un certain équilibre économique.
La France attend également l’ouverture généralisée, annoncée le 6 mai 2024, du marché chinois aux abats blancs de porcs comme les intestins ou l’estomac. « Les autorités chinoises n’ont pour le moment accordé leur agrément qu’à trois entreprises sur l’ensemble des professionnels français en ayant fait la demande », précise l’interprofession.