La découverte a eu lieu lors d’une inspection par les services de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) dans cette exploitation de la Manche le 11 septembre 2025, a indiqué la préfecture dans un communiqué de presse ce lundi 22 septembre. Les animaux étaient « décédés depuis plusieurs semaines » et leurs cadavres se trouvaient dans les bâtiments de l’élevage, précise la même source.
Une enquête est ouverte
Selon le procureur de la République de Coutances, Gauthier Poupeau, il y aurait « environ 700 animaux morts, la totalité du cheptel ». Une enquête est ouverte pour « abandon volontaire d’un animal domestique, apprivoisé ou captif ayant entraîné la mort » et confiée conjointement à la gendarmerie et la DDPP. « L’audition de l’éleveur suivra afin d’éclaircir les circonstances ayant conduit au décès des animaux », a précisé le magistrat.
Selon la préfecture, « afin de prévenir tout risque sanitaire éventuel pour la population environnante, les services de l’État ont engagé les démarches pour assurer l’évacuation de l’ensemble des cadavres vers un site d’équarrissage. Le diagnostic montre l’absence de risque sanitaire à l’extérieur des bâtiments où aucune trace d’ammoniac n’a été enregistrée. La situation ne présente pas non plus de risque pour l’environnement. »
L’interprofession réagit
Inaporc, l’interprofession porcine, a réagi ce mardi 23 septembre 2025. Dans un communiqué de presse, elle se « dit stupéfaite et condamne une telle situation. D’après les informations disponibles à ce stade, l’éleveur aurait abandonné son élevage et laissé ses animaux sans soin depuis plusieurs semaines. Cette découverte est choquante pour toute la filière. »
L’interprofession « condamne bien évidemment cet abandon qui ne peut découler que d’une situation psychologique de grande détresse de la part de l’éleveur. Inaporc travaille actuellement avec les pouvoirs publics et les partenaires de cet élevage pour comprendre comment cet accident a pu arriver. »