« En août 2022, le cours du porc continue d’augmenter, atteignant 2,13 €/kg (pour les carcasses E + S), soit + 40 % sur un an » rapporte l’Agreste dans sa note de conjoncture de septembre 2022. Cette hausse des cotations, plutôt inhabituelle à cette période de l’année s’observe également à l’échelle européenne. Les pays de l'Europe du Nord sont marqués par la décapitalisation du cheptel, alors que la canicule a affecté les croissances des bovins dans le sud de l'Europe.

Le recul de l’offre se traduit par une baisse des abattages de porcs charcutiers de 4,9 % en têtes et 6,3 % en tec par rapport à août 2021, témoignant du repli du cheptel français. Dans le même temps, la consommation de viande porcine a progressé de 6,8 % en juillet 2022, par rapport à juillet 2021.

Les importations progressent de 20 %

Pris en étau entre augmentation de la demande et diminution de l'offre, les volumes de viande importés sont en progression de près de 20 % sur un an. Les exportations françaises ont, quant à elles, reculé de 13,4 % sur la même période. Ainsi, le solde des échanges extérieurs de viande porcine apparaît négatif en volume (–10,6 millions de téc), comme en valeur (–42,5 millions d'euros).

Si les cours atteignent maintenant des niveaux records, la situation économique des éleveurs reste entachée par les hausses des coûts de production : « La rentabilité des élevages connaît une légère remontée, mais reste à un niveau faible, et cela depuis un an », constate Agreste.