« Il y a une baisse de l’immunité collective contre la fièvre catarrhale ovine », s’inquiète Fabienne Niger, vétérinaire et responsable de la filière et de l'exportation à la Fédération française des commerçants en bestiaux (FFCB). Résultat, plusieurs cas cliniques de FCO (sérotype 8) ont été signalés récemment dans le sud du Massif central. Une situation à surveiller, mais les outils de lutte contre la maladie existent. « Le vaccin est très efficace, et a déjà fait ses preuves », confirme-t-elle.

Maintenir les flux commerciaux

« Pour conserver l’accès à toutes les opportunités de marché, il faut protéger nos animaux contre la FCO », souligne Michel Fénéon, président de la commission d'import-export de la FFCB. Lorsqu’un élevage présente des cas cliniques de la maladie, aucun de ses animaux — même sain — ne peut être vendu sur le marché des pays tiers.

Cette résurgence de la maladie arrive au moment de la réouverture du marché algérien, qui a contribué à la remontée des cours. « Seuls des cheptels sains permettront de maintenir les flux commerciaux, et ainsi les cours », ajoute Michel Feneon. Selon Fabienne Niger, la situation n’est pas alarmante, mais « il faut prendre les choses en main ».