Les coûts d’engraissement se sont envolés sur fond de guerre en Ukraine, mais le prix du bétail maigre a également subi une forte inflation dans le sillage de la revalorisation des prix de la viande. Les bouchers et les responsables des rayons viande des magasins ont moins de marge de manœuvre pour investir dans une grande championne. Une revalorisation de ces viandes de haut de gamme est pourtant indispensable pour les éleveurs, qui font face à une explosion des coûts de production.
Le niveau de la demande reste la grande inconnue, dans un contexte où le pouvoir d’achat des ménages est fortement impacté par la forte hausse des prix des carburants et de l’énergie. Le commerce sera donc incertain tant dans les volumes demandés que dans les tarifs pratiqués.
L’an dernier, les concours de bovins de boucherie à Pâques avaient réuni seulement 2 000 animaux, contre 5 000 en 2019. Cette année, l’offre atteindra environ 2 800 têtes sur les dix-sept grandes manifestations sous l’égide de la Fédération nationale des concours d’animaux de boucherie (FNCAB).