L214 s’agace et monte d’un cran. Avec le soutien de la Ligue des droits de l’homme, l’association anti-élevage prévoit de déposer, le 31 juillet 2020, une requête en référé liberté auprès du tribunal administratif de Paris. Dans son viseur : la convention de partenariat signée en décembre 2019 entre le ministère de l’Intérieur, la gendarmerie, la FNSEA et Jeunes Agriculteurs. Cette convention a notamment donné lieu à la mise en place de la cellule Demeter.

 

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Elle reproche à cette cellule, qui vise à identifier et poursuivre les intrusions et agressions sur les exploitations agricoles, de « porter gravement atteinte aux droits fondamentaux des associations de défense des animaux ou de l’environnement », notamment à « leurs libertés d’expression et d’association », indique L214 dans un communiqué daté du 31 juillet 2020.

 

L’association dénonce « une pression et une intimidation croissantes » faisant part de « convocations en gendarmerie, auditions et présence accrue de gendarmes dans des réunions de travail ».

 

« Il est hors de question de se laisser traiter comme des criminels, dénonce Brigitte Gothière, cofondatrice de L214. Nous nous tournons aujourd’hui vers la justice […] pour faire cesser cette répression institutionnalisée des lanceurs d’alerte. »

 

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