La médiatisation du blocage des exportations et la méconnaissance du grand public des maladies animales ont conduit à un très net recul des ventes cette semaine dans les magasins. La dermatose nodulaire contagieuse (DNC) semble avoir fait peur à un certain nombre de consommateurs, même si cette maladie ne concerne que les bovins. Tous les animaux, atteints ou suspectés, ont été abattus et leurs carcasses retirées du marché (équarrissage).

L’activité commerciale se durcit avec des abatteurs qui vont profiter de la semaine écourtée du 11 novembre pour maintenir la pression sur les prix. Cette pression, qui a débuté sur les tarifs des réformes laitières cette semaine, remonte doucement dans la gamme avec un plafonnement des prix des allaitantes d’entrée, voire de milieu de gamme. Les bonnes femelles bouchère ne sont pas touchées, mais la demande se rétracte.

Les bonnes charolaises U se vendent entre 7,40 et 7,60 €/kg de carcasse alors que les tarifs des R plafonnent entre 7,05 et 7,35 €/kg sur les marchés avec une moyenne de 7,25 €/kg à Cholet. Les cours des bonnes limousines ou blondes d’Aquitaine se maintiennent, mais les besoins sont plus limités.

Dans les réformes laitières, le marché a renoué avec la baisse, l’offre étant suffisante face à la demande exprimée. Les prix des prim’holsteins P+/O– ont reculé de 0,10 €/kg cette semaine. Ces animaux se vendent aux abattoirs entre 6,30 € à 6,35 €/kg et les P=3 entre 6,15 et 6,30 €/kg. Les vaches d’entrée de gamme se négocient entre 5,30 et 5,70 €/kg. La demande est également plus réservée pour les normandes et les montbéliardes viandées qui se sont valorisées entre 6,45 et 6,65 €/kg. Les plus communes sont au prix des laitières.