Le soja souffle le chaud et le froid sur l’ensemble des matières premières agricoles en étant le baromètre des relations diplomatiques sino-américaines. Les rumeurs quant à un réchauffement des relations ont largement été intégrées puisque le soja parvenait à revenir sur la zone symbolique des 11 $ le boisseau. S’en est suivie une folle journée jeudi 30 octobre 2025 puisqu’entre le début de la rencontre de Donald Trump et Xi Jinping et la fin de séance, la fève américaine a connu 50 cents le boisseau de variation. Dans l’après-midi, le secrétaire du Trésor des États-Unis, Scott Bessent, annonçait que l’empire du Milieu s’engageait à contractualiser 12 millions de tonnes de soja américain en 2025 puis 25 millions de tonnes par an durant trois ans. Reste désormais à calibrer les propos afin de préciser s’il s’agit de campagne ou d’année civile. L’incertitude est toujours entretenue par la Maison Blanche mais les marchés anticipent tout de même une accélération des volumes contractualisés dans les toutes prochaines semaines.
Dans le reste du monde, le Brésil continue d’être un acteur incontournable avec des projections de production à plus de 175 millions de tonnes. La récolte est encore loin puisque les semis progressent, avec près de 40 % de la sole emblavée au niveau national et 60 % dans le principal État producteur qu’est le Mato Grosso.
Sur le complexe du soja, les tourteaux progressent au niveau mondial sur fond d’optimisme lié à l’accord, renforçant les prix européens également. La possible instauration du règlement européen anti-déforestation (RDUE) est également de nature à soutenir les prix européens en cas de ralentissement des flux à l’importation.