Cela fait plusieurs années que Soufflet travaille sur l’agriculture régénérative. Avec le lancement de son nouveau programme « Performances », qu’il a présenté à la presse le 3 novembre 2025 en Haute-Marne, il entend « rassembler sous une même bannière » toutes les initiatives de ses différents pôles qui y sont liées, a expliqué Philippe Vincent, directeur des filières chez Soufflet Agriculture.

« Les formations […] sont en place, des filières d’agriculture régénérative sont en place, la partie référence agronomique est également en place, et en développement [continu] », a-t-il illustré.

Une prime à la tonne

Ce programme vise à développer le soutien à l’agriculture régénératrice, conformément aux demandes de plus en plus nombreuses des industriels cherchant à « verdir » leurs approvisionnements. En échange d’une évolution de leurs pratiques et du respect d’un cahier des charges, les agriculteurs se voient verser une prime à la tonne produite, d’un montant confidentiel, et qui fait « l’objet de négociations commerciales », a indiqué Philippe Vincent. Les primes, progressives, augmentent avec l’avancement de l’agriculteur dans sa transition vers l’agriculture régénérative.

Soufflet espère inclure dans son programme 2 000 agriculteurs d’ici à 2030, en France mais également dans les pays d’Europe centrale et d’Europe de l’Est dans lesquels il est présent. « Pour engager les agriculteurs, il faut aller chercher les débouchés. Donc, on travaille sur le sujet et on pourra avancer plus ou moins vite selon les pays pour atteindre cet objectif », a précisé Philippe Vincent.

70 000 tonnes de graines ont déjà été valorisées en récolte 2025, dont environ 30 % de blé, 30 % d’orge et 40 % de colza, tournesol et maïs, produits chez 150 agriculteurs engagés dans le programme.