Après une année d’absence, le 58e Salon international de l’agriculture (Sia) a ouvert ses portes, ce samedi 26 février 2022, au Parc des expositions de la porte de Versailles à Paris. Après son inauguration officielle par Emmanuel Macron tôt ce matin, un public en nombre a investi les travées dès 9 heures, pour aller à la rencontre des animaux et de leurs éleveurs.

 

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« Digne d’un salon professionnel »

Dans les stalles, l’engouement des professionnels est évident. « Alors qu’il s’agit d’un salon grand public, nous sommes très agréablement surpris par la qualité des contacts, témoigne Jean-Baptiste Geoffray, technicien de race chez Simmental France. Beaucoup d’éleveurs viennent se renseigner sur la race, voire commander des doses de taureaux. C’est digne d’un début de salon professionnel comme le Sommet de l’élevage et le Space ».

 

La motivation des fondus de génétique est gonflée par une année d’absence au Sia. « Près de 30 élevages ont candidaté pour 17 vaches présentées au salon. Nous sommes donc venus à Paris avec un très beau lot d’animaux, et l’on ressent une réelle impatience des éleveurs de commencer le concours ».

 

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Neige, vache égérie de la 58e édition

Quelques allées plus loin, Neige, la vache égérie de race abondance et son éleveur, font l’objet de toutes les attentions. Venu du Grand Bornand, Arnaud Missillier se relaye sur le stand avec son père pour répondre aux questions des visiteurs curieux.

 

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« Comment a-t-elle été choisie ? » s’interrogent bon nombre de personnes. « Chaque année, le salon choisit une race à mettre à l’honneur, en alternant entre race à viande, laitière, à petits ou grands effectifs. Ensuite, ils cherchent un élevage qui ait l’habitude de monter au salon, et qui soit à l’aise avec cette ambiance médiatique. Puis, au sein de l’élevage, l’archétype de la race, et de préférence, assez calme », explique-t-il à la France Agricole.

 

Arnaud quittera le salon dimanche, avant d’y revenir le mercredi : « la vie sur la ferme ne s’arrête pas. Mon amie et associée en Gaec, avec mon père, fait tourner l’exploitation avec un employé pour le week-end. C’est une période intense, en pleines vacances scolaires, on ne peut pas s’arrêter toute une semaine », raconte-t-il.

 

 

Arnaud Missilier, l’un des éleveurs de la vache Neige, égérie de la 58ème édition du salon international de l’agriculture. © A. Marcotte
Arnaud Missilier, l’un des éleveurs de la vache Neige, égérie de la 58ème édition du salon international de l’agriculture. © A. Marcotte

Non loin de Neige passe Emilie, petite fille, nièce d’agriculteurs et maman d’un jeune garçon en lycée agricole. Emilie est venue au salon en famille et avec des camarades de son fils. « Les jeunes viennent voir les différentes races représentées, ce qui peut exister dans l’agriculture », raconte-t-elle. Une « découverte » pour la famille venue des Hauts de France, qui pourrait se transformer en rendez-vous annuel. « Ça donne envie de revenir », conclut-elle.

 

Pour Mathilde, 29 ans et habitant Paris, c’est une première. Elle est ravie de l’ambiance qu’offre le salon : « Je ressens une vraie authenticité que l’on retrouve rarement dans ce type d’événement ». « C’est important que les agriculteurs puissent bénéficier d’une visibilité nationale et qu’on puisse valoriser leur travail et les terroirs », estime-t-elle.

Jean Castex a pris la suite d’Emmanuel Macron

Une ambiance dont le président de République n’a pas pu profiter jusqu’au bout. La crise ukrainienne et la situation internationale l’ont obligé à réduire la durée de sa traditionnelle déambulation.

 

Écourtant sa visite au salon international de l’Agriculture en raison de la situation internationale, Jean Castex et Julien Denormandie ont pris la suite de la visite du Président de la République. © A. Marcotte
Écourtant sa visite au salon international de l’Agriculture en raison de la situation internationale, Jean Castex et Julien Denormandie ont pris la suite de la visite du Président de la République. © A. Marcotte

 

Après un temps d’échange avec les organisations professionnelles agricoles et une prise de parole publique, Emmanuel Macron a quitté le salon, peu avant 9 h, et a transmis le flambeau à Jean Castex et à son ministre de l’Agriculture Julien Denormandie, qui ont sillonné les allées.