Du budget pour l’alimentation locale. À l’heure où les agences agricoles (Inao, Agence bio) font les frais d’un resserrement du budget de l’État, la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard a annoncé mettre sur la table 10 millions d’euros pour soutenir les projets alimentaires territoriaux (PAT) en 2025. C’était au cours d’une visite d’un restaurant scolaire dans l'Eure-et-Loir, le lundi 2 juin 2025.
En 2025, 473 PAT sont reconnus par le ministère de l’Agriculture, « dont 215 de niveau 2 », c’est-à-dire qui mettent déjà en œuvre un plan d’actions effectives sur leur territoire. Les PAT permettent de développer une politique alimentaire globale sur le territoire en fédérant acteurs agricoles, associatifs et institutionnels.
Les 10 millions d’euros annoncés devraient permettre « la concrétisation opérationnelle des plans d’actions », soit leur passage au niveau 2. Cela passe par exemple par la création de fermes municipales, d’investissement dans le foncier agricole pour favoriser l’installation, la réintroduction de filières dans certains territoires, ou d’achats favorisant le local pour la restauration collective…
« Les PAT sont un levier majeur pour l’atteinte des objectifs d’au moins 50 % de produits durables et de qualité dont au moins 20 % issus de l’agriculture biologique », précise le communiqué du ministère.
Ces objectifs inscrits dans les lois Egalim sont une obligation à suivre pour la restauration collective publique depuis 2022. Mais peu les atteignent. En 2024, seules 18 % des communes respectent les seuils de produits « durables » et « de qualité » fixés par la loi Egalim, d’après une étude de l’Association des maires.