L’Association des maires de France a publié récemment une enquête qui faisait apparaître une hausse du coût moyen du repas en cantine scolaire de 7,63  euros en 2020 à 8,49 euros en 2024. Ce chiffre faisait partie d’une étude sur l’irrespect des obligations d’approvisionnement au moins à 50 % en produits locaux et durables, dont 20 % de bio, inscrites dans la loi Egalim.

Seulement 18 % des communes respectent les deux seuils et 37 % celui du bio uniquement. Une précédente enquête en 2020 montrait qu’elles étaient deux fois plus nombreuses à penser pouvoir réaliser ces objectifs à cette date.

Mais ce coût de revient est contesté par l’association Un plus bio, qui fédère divers acteurs du bio dont le réseau Agores des directeurs de restauration collective : « Il laisse entendre que les obligations d’Egalim en seraient, au moins en partie, responsables. Nous sommes surpris par l’absence de mention sur la hausse historique des coûts de l’énergie qui impacte directement le coût global du repas. D’une façon générale, les surcoûts sont systématiquement attribués aux approvisionnements en produits durables et de qualité. »

L’association conteste d’ailleurs le montant du coût du repas. Sur son propre réseau de cantines, rendu comparable à celui de l’AMF en termes de taille, Un plus bio aboutit à un coût de revient par repas de 2,17 euros avec un approvisionnement en bio de 45 %.

Sur LinkedIn, Gilles Pérole, adjoint au maire de Mouans-Sartoux (Alpes-Maritimes) et qui a présenté l’étude de l’Association des maires de France, a réagi en défendant la diversité des données puisque le réseau de Un plus bio est plutôt composé de collectivités engagées.

Son échantillon adopte en effet toujours le label « En cuisine », délivré par Ecocert, un des principaux organismes de certification bio. Au passage, Gilles Pérole souligne que le respect de l’approvisionnement bio est plus élevé que celui du critère de produit local et durable : « Le bio apparaît comme le label le plus facile à intégrer pour une alimentation durable », conclut-il.