« Les hausses tarifaires décrochées auprès des grandes et moyennes surfaces (GMS) françaises à la fin de 2022 et au début de 2023 ont compensé le recul de la valorisation beurre-poudre », rapporte la rédaction de L’Éleveur laitier, dans son observatoire du prix du lait publié à la fin du mois de janvier 2024. Parmi les laiteries les plus généreuses avec leurs producteurs figurent les petites et moyennes entreprises spécialisées dans les produits de grande consommation.
« Elles occupent quasi toutes les places du top 10 des hausses et du top 10 des prix du lait (voir l’infographie ci-dessous) », souligne le mensuel spécialisé. En lait conventionnel, la palme est décrochée par Alsace Lait, avec une progression de 88 €/1 000 litres couplée au cahier des charges non-OGM, pour atteindre 524,71 €/1 000 litres en moyenne en 2023 (TB : 42 g/kg ; TP : 33 g/kg, qualité : super A).

« Soodial donne le « la » »
Du côté des grands groupes laitiers, « Sodiaal participe à la stabilité du prix français en 2023, estime la rédaction de L’Éleveur laitier. L’arrêt des volumes B en avril, et surtout la volonté de maintenir le prix de base à bon niveau, propulsent le groupe coopératif dans le top 20. » L’an passé, le prix de base de Sodiaal (TB : 38 g/kg ; TP : 32 g/kg) s’est établi en moyenne à 446,57 €/1 000 1 (hors prime tank et prix B de janvier à mars).
S’agissant de Lactalis, « le Lavallois continue de défendre la nécessité de coller au pouvoir d’achat alimentaire tendu des Français ». En moyenne sur 2022 et 2022, le prix payé par le numéro un mondial du lait oscille entre 450,97 et 451,40 €/1 000 1 en Bretagne et dans les Pays de la Loire. Soit de 0,7 à 1,1 €/1 000 litres en dessous de Sodiaal.
De son côté, Savencia « n’en fait qu’à sa tête », tranche le mensuel spécialisé. Le prix de base est « dicté » sans l’accord de l’association d’organisations de producteurs Sunlait, et régulièrement sans celui de l’OP ligérienne Les 3 rivières.