C’est une ministre de l’Agriculture face à un avenir en pointillé qui a arpenté les allées d’Innov-Agri le 2 septembre 2025 dans le Loiret à Outarville. Interrogée sur la possible réintroduction de l’acétamipride à la suite de la censure partielle de la loi Duplomb, Annie Genevard a botté en touche. Comment pouvait-il en être autrement alors que le sort du gouvernement de François Bayrou est suspendu au vote de confiance de l’Assemblée nationale prévu le 8 septembre.

Un sujet à suivre durant les prochaines semaines

Si la ministre constate que « le Conseil constitutionnel n’a pas censuré par principe », elle note que les Sages ont posé leurs conditions pour la restauration de l’autorisation de l’acétamipride. « Il appartiendra au gouvernement et au Parlement éventuellement de s’en saisir. Vous n’ignorez pas la situation politique dans laquelle nous sommes. Il est possible qu’un nouveau gouvernement advienne. Nous verrons bien comment sera suivi ce dossier dans les prochaines semaines », a-t-elle répondu.

Soutenir l’innovation

Ce sujet a animé sa visite de ce salon en plein air, notamment sur le stand de Tereos, de Cristal Union ou des Chambres d’agriculture. Bottes aux pieds et parapluie à la main, Annie Genevard a profité de l’évènement pour rappeler son attachement à l’innovation, sujet central d’Innov-Agri. Elle a salué « l’écosystème d’entreprise tout à fait performant » au service de la transformation du secteur agricole.

La ministre de l’Agriculture a aussi rappelé l’engagement de l’État sur ce sujet dans le cadre de France 2030 avec 400 millions d’euros déployés. Car si « l’État ne peut pas tout » en subventionnant l’achat de matériels pour tous les agriculteurs, « l’État peut soutenir l’innovation », a-t-elle souligné.