Après quatorze ans de procédure, le délibéré a été rendu le 21 octobre 2025 dans l’affaire opposant l’association Manche Nature à François Cerbonney, éleveur d’ovins à Genêts (Manche). La cour d’appel de Caen a confirmé l’obligation de démolir la bergerie dans un délai de huit mois. S’il ne procède pas à cette destruction, une astreinte de 60 euros par jour de retard pendant six mois a été prévue.
Située dans le périmètre d’application de la loi littoral, la bergerie de 980 m² abrite 350 brebis de race roussin de la Hague. Labellisés bio, les agneaux sont vendus sous l’AOP « Prés-Salés du Mont-Saint-Michel ». Le troupeau de François Cerbonney valorise environ 450 hectares d’herbus, des prés salés recouverts par la mer à marée haute. Soutenu par des élus locaux, l’éleveur défend sa bergerie en bois et de faible hauteur, qui lui permet de loger ses animaux à proximité de l’herbu de Genêts.
Un appel au don
« Avec François Cerbonney, nous avons été très déçus et il a tout d’abord annoncé qu’il allait jeter l’éponge, confie Christiane Horel, rapporteure du collectif Bergerie à Défendre, qui le soutient. Si un abandon n’est pas exclu, la décision laisse le temps de passer les agnelages et étudier trois ou quatre pistes dans le respect de la loi. »
Un appel au don pourrait être lancé lors de la soirée organisée par le collectif le 29 novembre 2025 à la salle des fêtes de Bacilly afin de faire face à l’astreinte. Christiane Horel ajoute : « S’il arrête, il n’y aura plus qu’une vingtaine de moutons à pâturer les herbus de la commune. »