Depuis le 28 novembre, 13 cas de peste porcine africaine (PPA) ont été détectés dans une zone de Catalogne (nord-est) et les autorités cherchent à endiguer sa propagation, notamment en ayant mobilisé une centaine de soldats. Face à cette situation inédite en plus de 30 ans, le ministère espagnol de l’Agriculture a indiqué dans un communiqué « ouvrir une enquête complémentaire sur l’origine du virus » ce vendredi 5 décembre 2025.

Sur la base du séquençage génétique du virus

Citant un rapport remis ce vendredi par le laboratoire dans la région de Madrid ayant analysé le séquençage du virus détecté en Catalogne, son groupe génétique ne correspond pas à celui circulant actuellement dans la dizaine de pays européens touchés par la peste porcine africaine. Il est, en revanche, « très similaire » à la souche virale dite « Géorgie 2007 », « un virus de référence fréquemment utilisé dans les infections expérimentales en élevage pour mener des études virologiques ou évaluer l’efficacité des vaccins en cours de développement », selon le ministère espagnol.

Ainsi, « le rapport suggère que le virus ne proviendrait pas d’animaux ou de produits d’origine animale venant de certains pays où l’infection est actuellement présente », poursuit le ministère. Jusque-là, une hypothèse envisagée par les experts était que le virus ait pu arriver via une charcuterie contaminée transportée par la route, ensuite consommée par un sanglier. Et le ministère ajoute, de manière plus explicite : « La découverte d’un virus similaire à celui qui a circulé en Géorgie n’exclut donc pas la possibilité qu’il provienne d’une installation de confinement biologique ».

Un laboratoire avec des unités de confinement biologique de niveaux 2 et 3 (sur une échelle de 4) est situé à quelques kilomètres de la zone en Catalogne où les sangliers morts ont été retrouvés. Jeudi, un dees chercheurs du laboratoire a réfuté auprès de l’AFP l’hypothèse d’une fuite accidentelle, assurant n’avoir « aucun élément permettant de suggérer que le centre puisse être à l’origine de l’épidémie actuelle » de peste porcine africaine, étudiée « depuis 18 ans » dans ce laboratoire.

Òscar Ordeig, le responsable chargé de l’Agriculture au sein du gouvernement catalan, a, pour sa part, indiqué vendredi que les autorités régionales « ne confirment, ni infirment » cette hypothèse, évoquant « des informations manquantes ».