« La directive Habitats donne la possibilité de gérer les populations d’ours », affirme Philippe Lacube, président de la chambre d’agriculture de l’Ariège, département qui concentre la majorité des attaques du prédateur. Des dérogations sont prévues dans des cas particuliers. Les tirs sur les loups réalisés ces dernières années sont d’ailleurs réalisés dans un cadre dérogatoire.
« L’Italie a mis en application cette possibilité pour l’abattage de huit ours depuis 2024, souligne le responsable. Notre ambition est de cibler les prédateurs qui causent le plus de dégâts. Sur le terrain, les bergers les connaissent. Les prélèvements réalisés par l’Office français de la biodiversité sur chaque brebis prédatée permettent d’identifier les responsables des attaques et de confirmer les observations. »
La zone de prédation s’élargit
Les représentants des éleveurs de la chambre d’agriculture finalisent avec la Fédération pastorale la rédaction d’un protocole « ours à problèmes » qu’ils enverront à l’État cette semaine.
Ce travail est réalisé alors que les problèmes de prédations « s’étendent aussi bien à l’ouest sur la vallée de Luchon, que dans la vallée de la Haute Ariège ».