Les bergers dans les Pyrénées ont encore vécu une saison d’estive sous forte tension à cause des ours. Dans un communiqué du 22 septembre 2025, la chambre d’agriculture de l’Ariège relate le quotidien des bergers : des brebis sont retrouvées avec des gigots déchiquetés, une vache a dû être euthanasiée, des veaux sont orphelins, et surtout des prédateurs qui guettent la moindre de leur faiblesse…
Les bovins sont aussi la proie des ours en Ariège. (19/08/2025)
Bref, éleveurs et berger sont à bout et dénoncent un été « insoutenable ».
Des tensions avec l’OFB
«450 constats ont été réalisés, indique Philippe Lacube, président de la chambre d’agriculture. C’est à peu près autant que l’année dernière à la même date, sachant que depuis deux ans les méthodes de comptage ont été revues. Au-delà de 72 h, les animaux prédatés ne sont plus pris en compte, s’indigne-t-il. Cela minimise, les pertes. Pendant ce temps-là, l’Office national de la biodiversité (OFB) communique en disant que tout va bien.»
Résultat, les relations entre les éleveurs et les bergers d’un côté et les autorités de l’autre sont très tendues. Ils ont l’impression de clamer leur mal-être dans le vide.
«Nos montagnes ne sont pas des parcs à thèmes pour des rêveurs, lance Philippe Lacube. Si rien ne change c’est tout un pan de notre identité et de notre souveraineté alimentaire qui disparaîtra sous les crocs de l’ours et sous le poids de l’indifférence de l’État », insiste-t-il.
Les ours à problèmes sont dans le collimateur (28/08/2025)
Les éleveurs réclament plus de transparence dans l’identification génétique des ours prédateurs et la reconnaissance du protocole ours à problèmes qu’ils ont proposé aux ministères de l’agriculture, de la transition écologique et de l’intérieur.