Face à l’augmentation des coûts de l’équarrissage et à la hausse des volumes d’animaux morts en raison du contexte sanitaire, l’équilibre financier de l’association ATM ruminants était compromis, menaçant la continuité du service sanitaire assuré dans les élevages français.

De nouveaux accords interprofessionnels ont ainsi été trouvés « pour garantir la continuité de l’équarrissage en ferme » pour la période de 2026 à 2028. « Ces accords illustrent l’engagement commun des fédérations de l’interprofession à préserver un dispositif essentiel aux éleveurs et à l’équilibre global de la filière », souligne Jean-François Guihard, cité dans un communiqué du 23 septembre 2025. Le président d’Interbev salue notamment « la qualité des échanges entre l’ensemble des parties prenantes qui ont permis d’aboutir à un accord partagé ».

Une réduction des coûts engagée

Les sept associations Animaux trouvés morts en ferme (ATM) (1) financent le coût de la collecte et du traitement des animaux morts en ferme depuis la libéralisation de ce secteur en 2009. Ce coût s’élève à quelque 100 millions d’euros pour l’ATM des ruminants. Il est financé à 80 % par une cotisation de l’aval de la filière qui est collectée par les abatteurs et qui est ensuite répercutée sur les prix de la viande en grande distribution, en boucherie et en restauration. Les 20 % restants de la cotisation sont prélevés auprès des éleveurs de bovins, ovins et caprins par les services d’élevage des chambres d’agriculture.

La mutualisation géographique des coûts permet à chaque éleveur « de payer la même cotisation quelle que soit la localisation de son exploitation, malgré la différence du coût réel de l’équarrissage entre une zone montagneuse et une zone de plaine », précise l’interprofession.

L’association ATM ruminants engage par ailleurs « une stratégie de réduction des coûts sur la période » de 2026 à 2028, sans en préciser les détails.

Ces nouveaux accords interprofessionnels s’appliqueront dès le 1er janvier 2026, après leur validation par les pouvoirs publics.

(1) Sept associations ATM sont réparties par filière animale : ruminants, porc, avicole, équidés, lapin, palmipèdes et ponte.