La FNSEA et les Jeunes agriculteurs (JA) ont annoncé le 18 septembre à l’AFP une mobilisation générale contre la « déconsidération » du monde paysan le 22 octobre 2019. Les deux syndicats « soutiennent » les actions contre la mise en place de zones de non-traitement (ZNT) de pesticides.

 

« L’incendie des bâtiments d’un élevage de volailles dans l’Orne est criminel. Il y a eu préméditation avec des tags inscrits sur les murs : assassin et camp de la mort, c’est tout simplement un acte terroriste qui nous révulse» @ChLambert_FNSEA sur @RtlSoir @ThomasSotto pic.twitter.com/Dn55AOdJso

— La FNSEA (@FNSEA) September 18, 2019

Un acte « terroriste »

 

« Il y a un sentiment de déconsidération qui est spectaculaire », a déclaré Jérôme Despey, secrétaire général de la FNSEA tout en évoquant le « mal-être » général des agriculteurs et l’incendie qui a touché mardi une exploitation dans l’Orne. Intervenant au micro de RTL le 18 septembre, la présidente la FNSEA, Christiane Lambert a qualifié cet acte de « terroriste » et pointé du doigt « la montée en puissance d’un certain nombre d’actes d’incivilités » en évoquant les agriculteurs « qui se font taper dessus quand ils travaillent avec leur moissonneuse-batteuse le soir, parce que ça fait de la poussière ».

A la rencontre du consommateur

 

Parmi les premiers sujets de mécontentement de la profession, est énoncé l’accord commercial UE-Canada (Ceta) « et indirectement l’accord UE-Mercosur, avec une mobilisation [s’adressant à] nos parlementaires et nos sénateurs, pour leur expliquer nos revendications par rapport au Ceta et aux incohérences des produits importés par rapport aux standards français », a indiqué Arnaud Gaillot, secrétaire général de JA.

 

"L'agriculteur qui a été visé par l'incendie organisait des journées de ferme ouverte pour montrer ses pratiques. Nous sommes ouverts à ceux qui sont prêts au dialogue, pas avec ceux qui pensent pouvoir se substituer aux services de l'Etat" @vandaele_sa au téléphone sur @GG_RMC pic.twitter.com/ro4oUohetO

— Jeunes Agriculteurs (@JeunesAgri) September 19, 2019

Il a également évoqué le démarrage dès le 18 septembre et durant tout l’automne d’actions « à la rencontre du consommateur, que ça soit dans les GMS (grandes et moyennes surfaces), sur les marchés ou d’autres endroits », pour les sensibiliser sur l’origine des produits qu’ils achètent.

 

Le président de JA souhaite « porter un coup d’arrêt » aux intrusions dans les fermes d’élevage, principalement par des militants antispécistes, qu’il qualifie d’« agissements terroristes ». « On va vraiment sensibiliser les concitoyens, les médias, les services d’ordre, la justice », a-t-il précisé. Ce plan d’action doit aboutir à « une forme de convergence de toute cette colère » par des rassemblements « dans tous nos départements le 22 octobre », a estimé Jérôme Despey. Une action au niveau européen est également prévue le 15 novembre.