« Quelles seront les conséquences du Pacte vert pour les éleveurs de bovins ? Quid de la politique européenne pour soutenir l’agriculture de montagne ? Comment assurer le renouvellement des générations alors que la moitié des agriculteurs seront à la retraite dans quinze ans ? Quel impact du Brexit sur la Pac ?… »

 

> À lire aussi : Avec Egalim 2, « on va continuer à mettre la pression » (05/10/2021)

Les lycéens posent les questions

Conviés à poser des questions préparées en amont dans leurs établissements scolaires au ministre de l’Agriculture, les lycéens ont saisi cette opportunité pour dialoguer librement avec Julien Denormandie lors de la conférence organisée le mardi 5 octobre 2021 au Sommet de l’élevage sur le thème de « L’élevage au cœur du projet européen ».

 

Un jeu inhabituel de questions et réponses auquel le ministre s’est prêté avec application lors de cette conférence axée sur la présidence française de l’Union européenne au premier semestre de 2022. Il a par ailleurs témoigné durant cette longue journée de visite du Sommet de l’élevage de l’attention accordée aux jeunes éleveurs.

 

À la question sur le soutien à l’agriculture de montagne, le ministre a répondu que « l’ICHN avait été consolidée dans la nouvelle Pac ». Sur le renouvellement des générations, il a estimé que la loi Egalim 2 allait permettre « d’assurer un revenu aux jeunes ». Parmi les autres réponses du ministre, figuraient aussi les aides à l’installation et la réforme en cours de l’assurance récolte.

La présidence française de l’Union européenne en ligne de mire

Cette conférence réunissait également Pascal Lamy, président émérite de l’Institut Jacques Delors, ancien commissaire européen et directeur général de l’OMC, Irène Tolleret et Jérémy Decerle, députés européens, et Sabine Thillaye, députée de l’Indre-et-Loire et présidente de la commission des affaires européennes de l’Assemblée nationale.

 

Alors que Julien Denormandie a défendu avec fermeté une redéfinition des règles du commerce international avec des clauses miroirs et de la réciprocité, l’ancien directeur de l’OMC soutenait pour sa part « que la politique commerciale de l’Union européenne s’ajustera lorsque les Européens se seront mis d’accord sur le type de modèle agricole et alimentaire qu’ils veulent mettre en place ».

 

Pour le ministre français, venu aussi réaffirmer sa volonté d’une meilleure rémunération des agriculteurs grâce à la loi Egalim 2, « nous défendrons notre modèle d’exploitation à échelle territoriale et producteur de qualité. Pour rémunérer cette qualité, il convient de se protéger de ce qui ne présente pas cette qualité aux frontières. »