Ce mercredi 25 novembre 2020, une trentaine de partisans du Modef se sont réunis devant un magasin Carrefour de Limoges (Haute-Vienne) pour organiser une dégustation de divers produits locaux, dans le respect des règles sanitaires liées au Covid, avec pour objectif de sensibiliser les clients à la consommation de produits français. Ils demandent également aux pouvoirs publics de vraies actions en faveur des producteurs.
Retrouver des débouchés
Le président du Modef, Pierre Thomas, explique : « Certains de nos marchés sont en panne comme les pintades ou les lapins qui ne trouvent plus de débouchés dans la restauration collective », suite au confinement. Les fêtes de fin d’année, en effectifs réduits, font craindre au syndicat une inévitable baisse de la consommation des produits festifs.
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« On peut faire des choses, souligne Pierre Thomas. Nous avons déjà travaillé avec le ministre pour autoriser la vente des sapins. » Le syndicat souhaite cette fois que la restauration collective et les restaurants puissent rapidement réouvrir, dans le respect des règles sanitaires, pour permettre d’écouler les produits. Une proposition que le syndicat a formulée devant le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie.
Relocaliser les productions et garantir un revenu
Autre motif de protestation pour le Modef : les accords de libre-échange. « L’agriculture et l’alimentation ne sont pas des marchandises comme les autres. Nous souhaitons relocaliser certaines de nos productions sans pour autant être contre tous les échanges. Nous n’avons aucune traçabilité fiable avec le Canada, notamment sur les produits hormonés », déclare Pierre Thomas.
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Le travail est aussi à conduire à l’échelle nationale : « Ce n’est pas un retour en arrière, simplement une autre organisation de l’agriculture ». Le syndicat demande notamment un meilleur encadrement des marges et donc une meilleure garantie de revenus pour les producteurs.