Les résultats de l’enquête réalisée à la fin de 2022, par l'Obsoco (observatoire société et consommation), sur la consommation de produits bio ont été publiés par l’Agence bio le 2 mars 2023. Une enquête menée sur un échantillon représentatif de la population française de 4 000 personnes.
Les habitudes alimentaires changent
Premier constat : les habitudes alimentaires des Français ont changé. Ils sont 33 % à avoir réduit leur consommation alimentaire et 47 % à s’être imposés des restrictions. Le cœur des Français balance entre le prix et la qualité. Ils sont quasi à privilégier autant la qualité que le prix du produit alimentaire.
La consommation de produits bio a chuté de 17 points par rapport à l’an dernier. La part des consommateurs réguliers de bio a baissé de 16 points en un an. Parallèlement, ceux qui consomment bio ont intensifié leurs achats. L’enquête de l’Obsoco révèle également une chute de l’attention portée sur les labels lors de l’acte d’achat. Le local devient le seul dénominateur commun des attentes des consommateurs.
Méconnaissance du cahier des charges
Si le prix reste le premier frein à la consommation des produits issus de l'agriculture biologique, son poids a toutefois peu évolué depuis l’an dernier (+1 point entre 2022 et 2021). Néanmoins, l’enquête révèle une forte progression de la méconnaissance du consommateur vis-à-vis du label AB (+17 points en un an). « Ce manque d’information nourrit la défiance du consommateur », analyse l’Agence bio.
48 % des consommateurs estiment manquer d’informations sur l’origine des produits bio et 37 % sur le contrôle des produits. En parallèle, 82 % des Français sont convaincus que l’AB préserve l’environnement et pensent à 75 % que le bio est meilleur pour la santé. Ces deux thématiques regroupent les principales préoccupations des Français.
Renforcer la communication
Dotée par le ministère de l’Agriculture d’un budget de 750 000 euros pour sa communication, l’Agence bio entend relancer la campagne BioReflexe pour une deuxième année. « Cette étude doit permettre de construire une stratégie de communication, analyse Sandrine Faucou, présidente de la commission de la communication pour l’Agence bio. Il faut réaffirmer et réorienter notre communication vers certains réseaux. […] On attend que les collectivités, les Régions, les départements et les interprofessions s’approprient l’outil. »
« Il faut une communication pérenne avec les interprofessions, insiste Laure Verdeau, la directrice de l’Agence bio. Il faut faire rentrer le bio dans les usages et communiquer sur le local. […] Nous souhaiterions également décliner des kits pédagogiques pour les scolaires. »