« Si la loi de finances 2026 est promulguée, les producteurs et productrices bio pourront entrevoir 2028 avec plus de sérénité et consolider leurs projets de transformation, commercialisation, filières, investissements », se réjouit Olivier Chaloche, co-président de la Fédération nationale de l’agriculture biologique (Fnab) ce 1er décembre 2025.

La veille, les sénateurs ont acté à leur tour la prolongation du crédit d’impôt bio jusqu’en 2028 et l’augmentation du montant annuel à 6 000 € dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances pour 2026. Pour rappel, le crédit d’impôt bio est actuellement plafonné à 4 500 €.

Avis défavorable du gouvernement

Quelques jours plus tôt, le 19 novembre, Annie Genevard était auditionnée devant la commission des Affaires économiques au Sénat. Elle y a rappelé que le gouvernement avait émis un avis défavorable lors de l’adoption de l’augmentation du crédit d’impôt bio par les députés lors des débats sur le projet de Loi de finances (PLF) pour 2026.

Et pour cause, l’augmentation du crédit d’impôt à 6 000 euros représenterait un surcoût budgétaire de 60 millions d’euros par an, avance la ministre de l’Agriculture. « Ce n’est pas un petit surcoût […] Honnêtement, je ne sais pas si nous pourrons le préserver », a-t-elle commenté.

Les sénateurs ont jusqu’au 15 décembre minuit pour voter la loi de finances pour 2026 avant qu’elle ne fasse l’objet d’une commission mixte paritaire où députés et sénateurs devront trouver un compromis.