Sur la plateforme génomique GD Scan de Gènes Diffusion apparaîtront bientôt quatre nouveaux index sur la croissance et la morphologie postsevrage pour la race charolaise. « Ils seront disponibles sur le catalogue pour les taureaux d’insémination artificielle (IA) dès septembre 2022, et étendus aux 32 000 femelles génotypées d’ici à la fin de l’année », annonce Sébastien Landemaine, responsable génétique des races allaitantes chez Gènes Diffusion.
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Hiérarchiser l’information
« Ces critères étaient attendus par les éleveurs pour affiner leurs choix d’accouplement, ces derniers estimant que l’index de synthèse au sevrage n’était pas toujours suffisant, notamment pour les taureaux génomiques », soutient le spécialiste.
Afin d’éviter le trop-plein d’informations, « il s’agira tout de même de quantifier et de prioriser les différents index en fonction de leur poids économique », indique Michel Fouchet, directeur adjoint de l’entreprise de sélection. Pour faciliter leur lecture, « nous avons choisi de travailler sur des notes de synthèse plutôt que des index élémentaires », ajoute-il.
Un index de synthèse sur la croissance
Pour la croissance postsevrage, le modèle d’indexation s’est appuyé sur les données de près de 270 000 pesées. « Seules les pesées des femelles ont été utilisées, afin de coller au mieux à l’indexation Iboval, précise Sébastien Landemaine. Les données, bien que variables d’un individu à l’autre, ont fait ressortir de bonnes héritabilités, avec des corrélations supérieures à 0,60 pour les poids à 18 et 24 mois. »
Le nouvel index CRPS, qui se compose de la synthèse des index poids 12, 18 et 24 mois, est exprimé sur une échelle de 1 à 10. Deux points d’index CRPS correspondent à un gain de 25 kg vif à l’âge de 24 mois, soit 10 à 12 kg de carcasse supplémentaires à l’abattage. En termes de correspondance, 1 point d’index CRPS équivaut à 4 points d’index CRpsf Iboval.
Trois index dissociés sur la morphologie
S’agissant de la morphologie postsevrage, le modèle a été construit sur la base de plus de 147 000 pointages, soit plus de 1,9 million de notes individuelles. À nouveau, seules les données sur les femelles ont été conservées. « Sur ce critère-ci, de bonnes héritabilités ont été obtenues aussi bien sur le développement musculaire (DM), le développement squelettique (DS) que l’aptitude fonctionnelle (AF) », reprend Sébastien Landemaine.
Cependant, « les corrélations avec le sevrage ne sont pas suffisamment élevées pour envisager de rassembler ces critères dans un seul et unique index de synthèse », révèle le responsable génétique des races allaitantes chez Gènes Diffusion.
C’est pourquoi l’organisme de sélection produira, en plus des index de morphologie au sevrage déjà existants, trois index postsevrage distincts, nommés DMPS, DSPS et AFPS et exprimés sous la forme de scores. Les valeurs seront inscrites aux notes globales de code global sur tous les documents officiels.
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