« Alors que les productions de tomates, concombres et fraises françaises battent leur plein et répondent pleinement à la demande des consommateurs en produits locaux de qualité élevée, la distribution continue à importer massivement des tomates, concombres et fraises étrangères. Pourtant, ces produits d’importation ne respectent pas les normes sanitaires, environnementales et sociales françaises ! » Ce cri de protestation est celui de la FRSEA et JA Bretagne qui ont dénoncé cette incohérence dans un communiqué publié le 10 mai 2019.
La loi EGAlim n’a pas tenu ses promesses
La loi issue des États-généraux de l’alimentation promettait une meilleure répartition des marges et donc un meilleur retour à l’agriculteur. « Pourtant, aujourd’hui, les producteurs sont lésés par les marges injustifiées et indécentes de la distribution, tempèrent les syndicats bretons. Que font nos politiques, pourtant tous en campagne électorale ? Les producteurs se sentent trahis par la grande distribution et oubliés des élus ! »
Ce constat fait écho à celui des producteurs de Légumes de France : « En cette période de mauvaise situation de marché, nous constatons une nouvelle fois des prix en rayon trop élevés pour la saison – ce qui pénalise les consommateurs – et surtout très décalés par rapport aux prix payés aux producteurs », indiquait la fédération dans un communiqué le 7 mai 2019.
« Dans le cadre des EGAlim, nous demandons que les orientations politiques soient suivies d’effets, à savoir que les distributeurs proposent des produits d’origine France dans un contexte de montée en gamme. »
Outre la distribution et les élus, ce sont les consommateurs qui sont invités à faire preuve de cohérence et à privilégier les produits français en se référant à l’étiquetage obligatoire. Les producteurs de Légumes de France prévoient par ailleurs d’effectuer des visites de courtoisie dans les GMS afin d’y relever les prix ainsi que les origines sur toutes les gammes de légumes, pour dénoncer les dérives.