Comme chaque année, les services de la Direction de la répression des fraudes (DGCCRF) se sont penchés sur la filière des fruits et légumes. D’après les résultats de leur enquête menée en 2020 et publiés le 19 septembre 2022, les manquements à la règle sont restés nombreux.

Un arboriculteur épinglé

Il faut dire que cette année 2020 était exceptionnelle, avec la crise sanitaire et les confinements successifs. D’où un goût exacerbé des Français pour les produits locaux ou, à tout le moins, français. Certains vendeurs peu scrupuleux ont senti l’aubaine et ont inventé une fausse origine française ou une fausse origine locale, a relevé la DGCCRF.

Ainsi, pour attirer le chaland, des drapeaux tricolores sont apparus sur de nombreux emballages de produits, accompagnés d’allégations relatives à l’origine locale ou d’autres allégations valorisantes similaires. Un arboriculteur d’Occitanie présentait, à l’entrée de sa propriété, des pancartes mettant en avant son statut de producteur de fruits et légumes et les revendait sur un stand à l’intérieur de sa propriété. Il s’est fait épingler : les fruits ne venaient pas de chez lui et il s’approvisionnait chaque semaine auprès d’un grossiste, relate le rapport annuel.

Soupe, jus de fruits : attention aux règles d'étiquetage

Quant aux agriculteurs, ils ont parfois développé une activité de transformation de leurs produits afin de limiter le gaspillage et d’améliorer leurs revenus, note la DGCCRF. Mais beaucoup connaissaient mal la règlementation applicable. Par exemple, un producteur de pommes s’est lancé dans la production de jus de fruits et un maraîcher dans la production de soupes, sans respecter les règles d’étiquetage applicables et sans maîtriser les règles en matière de métrologie légale, signale le rapport.

Enfin, des prélèvements effectués ont montré la persistance de certaines pratiques déjà identifiées, notamment la tromperie sur les variétés de pommes de terre : dans près de 21% des cas, la variété alléguée était fausse, alerte la DGCCRF.