indique que la commercialisation des fraises a été difficile en début de campagne. En effet, les premiers bilans font ressortir des difficultés liées à la crise sanitaire, avec une chute de la demande, notamment au moment du confinement. Ainsi, les prix à la production des fraises ont chuté en mars 2020, à des niveaux très en deçà de ceux des années précédentes.

 

 

Une reprise de la consommation grâce « à une mise en avant de la production »

La campagne a ensuite continué sur des notes plus positives. À partir d’avril les cours ont remonté, ils ont même dépassé de 20 % ceux de 2020. Pour le service du ministère de l’Agriculture cette remontée est liée « à la reprise de la consommation et à une mise en avant de la production nationale au niveau de la distribution ». Les cours de juin 2020 restent fermes, en hausse de 24 % par rapport à juin 2019 et de 31 % par rapport à la moyenne quinquennale.

 

Dans sa note, Agreste indique que d’après les dernières estimations, au 1er juillet 2020, les superficies nationales en fraise 2020, sont de 3 299 ha. Elles sont donc en replie de 1 % en glissement annuel.

 

Du côté de la production, le service de statistique du ministère de l’Agriculture précise qu’elle s’établit à 57 683 tonnes. Elle est donc révisée légèrement à baisse par rapport aux estimations précédentes. En glissement annuel elle recul de 5 %.

 

Des régions plombées par la météo et la Drosophile Suzukii

La qualité semble cette année au rendez-vous, Agreste l’explique par une météo ensoleillée et des températures douces au printemps favorables aux cultures. Toutefois, les fortes chaleurs en mai ou en juin ont parfois altéré la qualité des fruits en Nouvelle-Aquitaine ou dans le Centre-Val-de-Loire.

 

Dans d’autres régions productrices, comme en Paca ou Nouvelle-Aquitaine, les conditions météo ont favorisé la prolifération de la Drosophile Suzukii. De plus, le manque de main-d’œuvre qualifiée a pesé sur les rendements, qui sont ainsi à la baisse alors que le potentiel de production était initialement plus élevé qu’en 2019.