Selon les estimations établies par le ministère de l’Agriculture au 1er janvier 2020, les surfaces nationales implantées en carottes pour le frais (7 946 ha) au cours de la campagne de 2019-2020 seraient en hausse de 1 % sur un an et de 3 % par rapport à la moyenne de 2014 à 2018. Dans le bassin Ouest, la baisse des surfaces est de près de 5 % en Normandie.
Des arrachages rendus difficiles par la pluie
La production nationale de carottes pour le frais serait revue à la hausse, à 311 778 tonnes, soit une augmentation de 7 % par rapport à la campagne de 2018-2019 mais un retrait de 1 % par rapport à la moyenne quinquennale.
La campagne primeur de la carotte (de mai à juillet 2019) a été perturbée par les épisodes caniculaires estivaux, sans graves conséquences toutefois sur les rendements. La campagne de la carotte de saison (d’août 2019 à avril 2020) subit également les aléas climatiques de l’été. Les semis ont été pénalisés engendrant l’hétérogénéité de la levée, nécessitant parfois de semer à nouveau. En novembre, les précipitations abondantes, voire les épisodes de tempêtes qui sévissent sur les bassins aquitain et breton, complexifient les arrachages et entraînent des pertes au champ. Les intempéries se prolongent en décembre et les mises en conservation sont également pénalisées ainsi que les semis des carottes primeurs de la prochaine campagne.
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Il est à noter que l’absence de solution de substitution à l’interdiction des produits de protection des plantes reste une problématique majeure notamment en Nouvelle-Aquitaine.
> Voir aussi :Manifestation : Déversement de carottes contre le retrait du dichloropropène (30/04/2019)
Des cours en baisse sur un an
La campagne primeur de la carotte de 2019-2020 connaît des prix soutenus par rapport à la moyenne quinquennale. Le disponible est en hausse sur un an. L’exportationn vers les marchés britanniques et de l’est de l’Europe soutient les cours. C’est dans le contexte de traditionnel calme estival que la campagne de la carotte de saison débute. En septembre, les températures clémentes se prolongent et freinent la consommation alors que la concurrence entre bassins de production se fait sentir. Novembre voit le retour d’un climat de saison sur l’Hexagone mais le marché est peu actif, les arrachages ayant été ralentis par les intempéries, ce manque d’activité du marché ne permet pas aux cours de la carotte de se redresser. Les cours de la carotte en décembre restent satisfaisants par rapport à la moyenne de 2014 à 2018. Ils se contractent de 11 % par rapport à la campagne précédente mais sont en hausse de 26 % par rapport à la moyenne des cinq dernières campagnes.
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