Arnaud Rousseau lance le début de la phase 2. Au micro de France Info, ce 20 novembre 2024, le président de la FNSEA a annoncé une nouvelle séquence de mobilisations « dès la semaine prochaine, mardi, mercredi et jeudi ». « À l’initiative des départements », la FNSEA sera à nouveau mobilisée avec Jeunes Agriculteurs (JA) pour dénoncer « les entraves à l’agriculture et tout ce qui aujourd’hui contraint notre activité ».
« Dans chaque département, les responsables des fédérations départementales de la FNSEA et de JA, cibleront des contraintes qu’ils jugent importantes, cela peut être des représentants de l’État, des agences, des liens avec les administrations… Ce sont eux qui décideront », a déclaré Arnaud Rousseau. L’objectif est de « mettre la pression » pour dénoncer ce qui n’est pas acceptable, « toujours dans le respect des biens et des personnes », assure le président du syndicat majoritaire.
Deux tiers de promesses non encore tenues
Il appelle le gouvernement à la concrétisation des engagements pris, chiffrant à deux tiers les promesses qui doivent encore être tenues et sur lesquelles le syndicat « n’a pas l’intention de baisser la garde ». Arnaud Rousseau a regretté que la mise en place des prêts de trésorerie, annoncés par le Premier ministre Michel Barnier — et même au début de l’année par Gabriel Attal — ne soit pas encore effective concrètement.
« La réalité c’est qu’aujourd’hui il n’y a pas un agriculteur qui a eu un prêt de trésorerie […]. Nous, nous sommes des gens de terrain ; ce qui nous intéresse ce sont des solutions dans nos cours de ferme, ce ne sont pas les effets d’annonce », fustige-t-il.
Concurrence syndicale
Interrogé sur la prise de parole de Serge Bousquet-Cassagne, président de la chambre d’agriculture du Lot-et-Garonne et membre de la Coordination rurale qui a déclaré vouloir « provoquer un chaos et une pénurie alimentaire » à l’AFP sur un point de blocage sur l’A9 à Boulou (Pyrénées orientales), Arnaud Rousseau a qualifié ces propos de « totalement irresponsables ».
« Nous, nous sommes le syndicat responsable depuis 80 ans, vous voyez bien qu’aujourd’hui dans la situation dans laquelle est la France sur le plan politique, ce qui se passe au plan international […] quand on est un responsable, menacer sur le plan agricole du chaos ce n’est pas ni notre ADN ni la volonté qu’on a d’aller chercher des solutions », a-t-il déclaré.