« Pour l’instant, le marché des bovins maigres est vraiment à l’équilibre, estime Philippe Pruvost, le président de la commission viande à la fédération française des commerçants en bestiaux (FFCB). L’offre correspond à la demande, même si les volumes restent un peu justes. »

« Il n’y a pas de report d’une semaine à l’autre. Cela permet de maintenir les cotations, bien que les maladies émergentes présentes actuellement en France complexifient les échanges concernant les animaux d’élevage, en particulier la FCO de sérotype 3. »

« Il s’agit des prémices d’une crise sanitaire considérable pour la filière car la question se pose déjà de l’avenir des animaux testés positifs, insiste Philippe Pruvost. Il est indispensable que le vaccin contre la FCO-3 soit reconnu rapidement par l’État afin de fluidifier les échanges européens. »

« Il faut constituer un stock de vaccin suffisant pour répondre aux attentes de la filière, et maintenir sa gratuité pour inciter à son utilisation. Le sérotype 3 de la FCO avance très rapidement. Dans quelque temps, il risque de couvrir la France entière. »

« Tant que les marchés européens restent ouverts, les cotations sont stables, observe Philippe Pruvost. Mais si certains pays ferment leurs portes, il faudra une réaction rapide au niveau européen pour mettre à jour les accords, notamment via la reconnaissance du vaccin. Pour les animaux destinés à l’abattage, c’est déjà plus rassurant, puisque le marché n’est pas perturbé. »