« En 2023, l’offre en viande bovine a reculé de 5 %, constate Yves Fantou, président de Culture Viande (1). Ce manque de disponibilités a fait augmenter les cours de 40 % sur les deux dernières années. C’est la baisse de l’offre qui a tendu les prix, pas la loi Egalim. »
« Rémunérer les éleveurs, en encourageant la contractualisation
« Pour autant, nous souhaitons rémunérer les éleveurs, en encourageant la contractualisation, poursuit le représentant des abattoirs. La loi Egalim exige la signature d’un contrat entre le producteur et son premier acheteur. Or, nous sommes rarement le premier acheteur, dans 15 à 20 % des cas pour les bovins. »
« Les éleveurs allaitants ne sont pas habitués aux contrats, estime Yves Fantou. Ils veulent garder la liberté de pouvoir commercialiser. La contractualisation a ses contraintes, notamment la complexité du contrat avec 40 éléments à compléter par les deux parties. »

« Les contrats nous permettraient d’aligner la production au marché, assure Yves Fantou. Nous sommes au cœur du commerce entre les éleveurs et les distributeurs, et notre priorité est de remonter les besoins du marché aux éleveurs pour faire correspondre la production à la demande. Nous pourrons ainsi sécuriser les volumes mais également la qualité du produit. »
(1) Culture viande fédère les entreprises d’abattage, de découpe, de préparation et de commercialisation des viandes