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Selon les estimations de fin de campagne, au 1er septembre 2023, les surfaces de fraises pour la campagne de 2023 seraient de 3 970 hectares. C’est ce que relève Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, dans sa note d’Infos rapides publiée ce mercredi 27 septembre 2023. Si les surfaces sont en baisse de 1 % par rapport à 2022, elles seraient stables comparativement à la moyenne de 2018 à 2022, avec une baisse de 2 % dans le Centre-Ouest et une hausse de 1 % dans le Sud-Est.
La récolte de fraises est revue à la baisse (27/07/2023)
Moins de fraises dans le Sud-Ouest
La production de fraises de 2023 s’élèverait à 73 800 tonnes, chiffre révisé légèrement à la baisse par rapport à la précédente estimation au début de juillet. La production de 2023 serait réduite de 5 % par rapport à 2022, mais supérieure de 1 % à la moyenne de 2018 à 2022.
La baisse serait plus significative dans le Sud-Ouest avec –15 % sur un an et –5 % par rapport à la moyenne sur cinq ans. Le Sud-Ouest est le principal bassin de production de fraises, où des températures fraîches au début du printemps ont pu ralentir la maturation.
Si la qualité des récoltes de fraises est bonne au printemps, elle a pu ensuite se fragiliser sous l’effet d’une météo marquée par l’alternance d’orages, de pluies, de températures fraîches, voire de périodes caniculaires, qui ont impliqué un tri important et la réorientation de certains lots vers l’industrie.
Des prix supérieurs à 2022
La campagne de commercialisation de la fraise a été globalement satisfaisante cette année avec des fruits en quantité — +1 % comparativement à la moyenne de 2018 à 2022 —, de qualité et une demande active des consommateurs.
En mars et avril 2023, la commercialisation est fluide et les prix sont soutenus. Les conditions climatiques du début de mai modérant la production et limitant l’approvisionnement des étals, les prix sont supérieurs à 2022 et à la moyenne sur cinq ans. L’arrivée d’une météo estivale à partir de la fin de mai stimule la production, mais la demande est suffisamment forte pour maintenir les prix à un niveau élevé en juin.
La réduction habituelle de l’offre à partir de la mi-juin est accentuée par des problèmes sanitaires liés notamment à la présence de Drosophila suzukii.
En juillet 2023, les prix à la production sont légèrement supérieurs à ceux de 2022 (+1 %) et nettement plus élevés que la moyenne de 2018 à 2022 (+14 %).
Sur la période de janvier à juillet 2023, les importations s’élèvent à 46 000 tonnes. Elles diminuent de 22 % sur un an en raison de la baisse de récolte en Espagne liée la canicule. Du côté des exportations, elles sont estimées à 7 000 tonnes, soit réduites de 25 % sur un an. La production nationale compense la baisse des importations. Le déficit de 39 000 tonnes des échanges est plus limité qu’en 2022 (–21 %).
