Selon une enquête conduite en novembre auprès d’un panel représentatif de 450 agriculteurs, la production de pommes de terre française de conservation atteindrait 8,6 millions de tonnes. Elle bondirait de 14,7 % par rapport à 2024.

« Ce volume historiquement élevé, qui vient s’ajouter aux productions additionnelles dans d’autres pays, explique en grande partie la pression économique qui s’exerce actuellement sur les marchés français et européens, aussi bien en frais qu’en industrie », estiment l’UNPT et le CNIPT (1), dans un communiqué de presse commun diffusé le lundi 15 décembre 2025.
Hausse de la sole
« Cette hausse de production repose quasi exclusivement sur l’augmentation des superficies, encouragée par les signaux envoyés par plusieurs industriels européens », rappellent les deux organisations.
Les surfaces dédiées à la pomme de terre de conservation ont poursuivi leur progression avec + 25 % depuis 2023 et + 15 % par rapport à 2024, pour atteindre 197 338 hectares. « Au total, un million de tonnes supplémentaires pourraient avoir été récoltées pour la campagne 2025-2026 en France », estime la profession.
Stabilité des rendements
Le rendement de 2025 s’établirait à 43,5 t/ha en moyenne nationale selon Agreste, et à 45 t/ha dans les zones du panel UNPT/CNIPT (Picardie, Nord – Pas-de-Calais, Champagne-Ardenne, Centre, Haute-Normandie). Ces niveaux, stables par rapport à 2024, s’inscrivent dans la moyenne décennale.
« Cette évolution interroge désormais la capacité de la filière à maintenir ou renforcer ses performances dans un contexte climatique et réglementaire de plus en plus incertain », concluent l’UNPT et le CNIPT.
(1) Union nationale des producteurs de pommes de terre et Comité national interprofessionnel de la pomme de terre