Le groupe Panzani, qui transforme un tiers de la récolte de blé dur française, a présenté le 19 juin 2023 ses engagements RSE (responsabilité sociétale des entreprises). Parmi ses objectifs sur le volet environnemental, celui de « contribuer à la neutralité carbone », explique Cécile Renault, directrice de la R&D, de la qualité et de la RSE du groupe. L’entreprise s’est fixée comme objectif de réduire ses émissions indirectes de 28 % d’ici à 2030, avec comme point de départ 2019. Cela concerne directement les matières premières agricoles, qui représentent la moitié de l’empreinte carbone totale de Panzani. À lui seul, le blé dur pèse pour 41 %. « Nous souhaitons que Panzani soit une vraie vitrine pour notre filière du blé dur bas carbone », lâche-t-elle.

Une démarche « responsable »

Pour cela, Panzani souhaite s’appuyer sur sa démarche « blé responsable français » (BRF), lancée en 2018. « La bonne nouvelle, c’est que ce programme BRF permet à lui seul de diminuer notre empreinte de 10 à 15 % », estime Cécile Renault. Le cahier des charges intègre, entre autres, plusieurs éléments favorables au bilan carbone :

  • L’obligation de raisonner la fertilisation azotée avec des outils d’aide à la décision (OAD) ;
  • La possibilité de produire des blés à 13,5 % de protéines, contre 14 % classiquement. Panzani explique avoir sélectionné des variétés ayant une bonne aptitude à la transformation en pâtes, même avec ce taux protéique ;
  • La présence de couverts d’interculture, de préférence avec un mélange incluant des légumineuses.

« Aller plus loin »

Panzani souhaite produire 100 % de ses pâtes de marque Panzani à partir de blé dur BRF à partir de 2025. Le groupe produit également des ingrédients vendus aux entreprises de l’agroalimentaire, qui ne sont pas concernés par cet engagement.

Finalement, les besoins en blé dur BRF seront, en 2025, de 470 000 tonnes et devraient concerner 3 000 agriculteurs. En 2022, 120 000 tonnes de blé dur BRF ont été produites par 800 agriculteurs. Une prime de 20 €/t est attribuée pour les blés BRF, dont 60 % au minimum reviennent aux agriculteurs.

Pour autant, « nous allons devoir aller chercher plus loin », déclare Cécile Renault. Elle explique que Panzani a mobilisé les coopératives et l’interprofession sur le sujet. Des essais sont mis en place, avec « comme axe clé le carbone ».