Hugues Robert cultive avec son salarié 250 ha de grandes cultures et de légumes industriels à Loigny-la-Bataille, en Eure et Loir (28). Cette année, il a engagé 30 ha de blé dur dans la démarche « Blé responsable français » de Panzani, sur les 80 ha qu’il produit.  

Le cahier des charges impose notamment que les apports d’engrais azotés et les passages de phytos soient raisonnés par des outils d’aide à la décision (OAD). « Je m’étais déjà tourné vers les OAD il y a quelques années, notamment pour les économies qu’ils permettent, indique l’agriculteur. L’idée est de n’intervenir que si c’est nécessaire ». Il utilise par exemple Xarvio pour la gestion des maladies, et Farmstar pour la fertilisation azotée. Des tensiomètres installés dans le sol permettent également d’ajuster l’irrigation.

© Hélène Parisot/GFA - Mélilot, linaire striée, camomille… Les bandes fleuries sont variées.

Bandes fleuries et nichoirs

La biodiversité est un sujet identifié comme majeur par Panzani, qui impose un pourcentage de surface de bandes fleuries, et l’installation de nichoirs ou perchoirs. « J’ai actuellement 1,5 ha de bandes fleuries sur l’exploitation, que j’ai installées sur des zones de non-traitement (ZNT) et en bout de champs de lavandin. Le matériel utilisé pour cette culture nécessite 8 mètres de tournière », explique-t-il. Ces surfaces étaient auparavant implantées en graminées. Panzani travaille actuellement à la mise au point d’un mélange à floraison étalée, et favorisant les auxiliaires des cultures pour lutter contre les pucerons. « Je m’adapterai à l’évolution du cahier des charges », assure l’agriculteur, qui prend en charge le coût d’implantation de ces aménagements. « Je participe à d’autres démarches avec D'Aucy et la Ferme des Arches qui me demandent aussi ce type d’aménagements », précise-t-il. Il envisage d’engager davantage de surfaces pour les campagnes à venir, ce qui lui demanderait d’implanter de nouvelles bandes fleuries, sur des parcelles isolées ou peu productives par exemple. L’exploitant a également installé deux nichoirs.  

Vers le zéro résidu de phytos

Des couverts d’intercultures sont également demandés par Panzani, de préférence avec un mélange incluant des légumineuses. « Mes sols étaient déjà couverts car mes terres sont situées en zones vulnérables », précise l’exploitant. 

Hugues Robert ne stocke pas lui-même le blé dur contractualisé avec Panzani. Il le livre directement à sa coopérative, la Scael, car le cahier des charges interdit les phytos de stockage. L’OS s’est pour l’occasion équipée en ventilation réfrigérée. L’usage de quelques produits, les plus traçants (qui peuvent se transférer dans le grain), est interdit durant le cycle végétatif. En effet, l’objectif de Panzani est d’atteindre le zéro résidu de pesticides en 2025.