La France doit emboîter le pas de la Commissions européenne pour soutenir les organisations de producteurs (OP) de lait, voilà le message de France OP lait dans un communiqué du 18 décembre 2024. Le syndicat réagit aux nouvelles mesures proposées par la Commission européenne le 10 décembre dernier, visant à accentuer le pouvoir de négociation des producteurs vis-à-vis de leurs acheteurs. Au menu, le renforcement du pouvoir des OP par davantage de soutiens financiers et juridiques, mais aussi une généralisation des contrats écrits entre agriculteurs et acheteurs.

« La France traîne des pieds »

France OP Lait se réjouit de ce message favorable de Bruxelles vis-à-vis des OP, mais pointe du doigt le gouvernement français. La Commission européenne a « choisi de faire passer la part du soutien financier aux OP par le biais de programmes opérationnels de 3 à 6 % », explique le syndicat. Problème, « la France traîne des pieds avec, à ce jour, seulement 0,5 % des aides du premier pilier fléchées vers les OP et qui excluent le secteur laitier ».

En effet, si les États membres de l’Union européenne ont la possibilité d’allouer des subventions de la Pac aux OP, « la France s’est refusée à financer les OP dans le secteur de l’élevage », corrobore Frédéric Courleux, assistant parlementaire européen, auprès de La France Agricole. « Les financements français se concentrent aujourd’hui sur les OP des filières des fruits et légumes. »

En conséquence, Loïc Adam, président de France OP Lait, exhorte le prochain gouvernement à « prendre des mesures dès 2025 en faveur des OP reconnues du secteur laitier ». Par ailleurs, le syndicat se réjouit que la Commission européenne vise à « encourager les producteurs à adhérer à une OP ».

Les mesures proposées par la Commission seront prochainement examinées par le Parlement européen en vue de leur adoption.