« Le digestat de méthanisation est un engrais très pertinent, encore faut-il l’utiliser correctement », estime Julien Gaillard, conseiller en fertilisation à la chambre d’agriculture de l’Aisne. Pour profiter pleinement de leur potentiel fertilisant et/ou amendant, la première étape est de bien appréhender leur composition. Elles peuvent en effet être très variables, en fonction des produits initiaux et des procédés de transformation. « Il n’y a pas un digestat, mais des digestats », appuient les spécialistes. Les conditions d’application sont aussi à bien ajuster, notamment pour limiter les pertes d’azote par volatilisation, potentiellement importantes. Plusieurs outils en ligne permettent de mieux se saisir de ces sujets. Attention également à bien suivre l’évolution de la réglementation, qui peut limiter dans certains cas les volumes épandables et/ou le calendrier.
Avec près de quinze ans de recul sur son unité de méthanisation, François Trubert, agriculteur, témoigne de son intérêt pour la fertilisation de ses cultures. Au fil des années, il a affiné la gestion agronomique, notamment en réduisant le risque de tassement des sols.