Les preuves du giro-andaineur ne sont plus à faire. Arrivé dans les années 1980 en remplacement des machines à peignes, soleils ou encore râteaux, il a apporté du débit de chantier et des solutions de réglage qui ont fortement diminué la quantité de terre incorporée dans les fourrages. Mais que ce soit pour augmenter le rendement du chantier, assurer la qualité d’une récolte fragile ou encore diminuer le poste de la mécanisation, ou les trois à la fois, des éleveurs se tournent vers des solutions alternatives. La Cuma L’Insolite dans les Deux-Sèvres a ainsi fait le choix d’un andaineur à soleil pour augmenter le débit et réduire les charges de mécanisation. Si cette solution technique peut faire penser à un retour en arrière, les adhérents pointent les évolutions sur l’outil, qui n’a plus grand-chose à voir avec le râteau à soleils de leurs grands-parents.

Dans l’Oise, Baptiste Douchet a opté pour une solution moderne qui commence seulement à apparaître au catalogue des constructeurs : l’andaineur à tapis. Deux ou trois fois plus cher que le giro-andaineur à l’achat, il se rattrape un peu avec son débit de chantier impressionnant. Il est aussi beaucoup plus conservateur avec la récolte, ce qui en fait une solution de choix pour les cultures fragiles comme la luzerne ou les mélanges variétaux avec de la vesce et du trèfle. Comme le montrent les études d’Arvalis-Institut du végétal, la solution parfaite pour andaineur n’existe pas. Tout dépend de la capacité de financement, du parcellaire mais surtout, des conditions de récolte.