Dans son bulletin mensuel en date du 19 février 2021 et diffusé le 22 février 2021, la Commission européenne dresse le bilan météorologique et l’état des cultures sur la période du 1er janvier au 15 février 2021, marqué par trois vagues de froid successives.

Trois vagues successives

Les deux premières vagues sont survenues à la mi-janvier, l’une affectant plus particulièrement les îles Britanniques et le sud-ouest de l’Europe, l’autre la Pologne et les pays baltiques. C’est la troisième vague, du 7 au 15 février, qui a été la plus intense et avec la plus grande échelle. « Pour plusieurs régions, ce sont les températures les plus basses observées depuis ces 50 dernières années », estime la Commission européenne.

Un impact limité malgré la vague de froid

Malgré ces températures particulièrement froides, les simulations de la Commission européenne prévoient des dégâts mineurs dans la plupart des régions du continent. La couche de neige qui s’est formée a pu protéger les cultures d’hiver du gel dans les régions les plus affectées par le froid.

 

Ce n’est cependant pas le cas de toutes les régions. En Allemagne, en France, en Turquie, dans le sud-est de l’Europe et en Hongrie, l’épaisseur de neige a pu manquer, en plus d’un défaut de tolérance au gel des cultures du fait des températures douces de la période précédente.

 

« Ces dégâts devraient rester mineurs car les températures ne sont pas descendues en dessous des – 15°C », indique le rapport. Enfin, et en raison des températures prévues sur la deuxième moitié de février dans le nord de l’Europe (en dessous des normales), le rapport pointe de possibles dégâts de gel, notamment en Russie.

 

Au 19 février 2021 et selon les simulations de la Commission européenne, l’endurcissement des céréales d’hiver est complet dans la plupart des régions de l’est et du nord de l’Europe et bien avancé dans le centre du continent.

 

L’endurcissement est partiel pour l’est de la France et ses régions transfrontalières, et absent dans les régions les plus à l’ouest. « Dans le sud-est de l’Europe et en Turquie, une perte d’endurcissement a été observée en raison des températures au-dessus des normales en amont de la vague de froid », précise le rapport.

Températures en hausse pour les prochains mois

Bien que le froid soit le marqueur de cette période, le bulletin note des températures moyennes dans certaines régions du sud supérieures aux normales (+0,5 °C à +2°C) et de fortes précipitations. C’est notamment les cas en Italie, Roumanie, Bulgarie, Grèce et dans les Balkans.

 

Ce constat va dans le sens des prévisions à plus long terme de la Commission, qui indique pour ces trois prochains mois « des températures probablement plus chaudes et supérieures à la normale, particulièrement dans les régions de l’est méditerranéen ».