Les réactions ont été rapides. Les syndicats agricoles ont suivi de près la restitution des travaux de la commission d’enquête parlementaire sur les pratiques de la grande distribution, et les propositions qui en découlent peinent à les convaincre.
Pour la FNSEA, le travail ne fait que commencer
« La loi [adoptée après les États-généraux de l’alimentation (EGAlim)] nous a donné tous les outils techniques (SRP, promos, indicateurs…) et juridiques pour mettre fin à la guerre des prix : il faut s’en servir ! » s’exclame le syndicat majoritaire dans un communiqué.
Saluant un travail « méthodique » des députés, la FNSEA et JA en profitent pour rappeler un « rapport de force toujours aussi défavorable aux agriculteurs », et demande aux députés de « tirer les conséquences et passer aux actes ! »
La 42e proposition de la Coordination rurale
Pour la Coordination rurale également, le travail de la commission d’enquête montre « sans réelle surprise le rapport défavorable aux producteurs face aux pratiques prédatrices de la grande distribution ».
Le syndicat en profite pour glisser une quarante-deuxième proposition : « une législation sur les prix abusivement bas qui interdirait à tout acheteur de proposer un prix inférieur au coût de production ».
Un constat d’échec d’EGAlim pour la Conf’
« Il était temps que les député-es se rendent compte que sans contrainte, la loi EGAlim est inopérante pour rééquilibrer les relations commerciales et redistribuer de la valeur », souligne la Confédération paysanne.
Le syndicat salue donc à demi-mot la méthode, mais s’attaque à plusieurs propositions. Il juge la gestion d’un fonds de soutien à l’agriculture par la grande distribution « inacceptable », et la délégation du travail d’enquête de la DGCCRF à un prestataire privé « malvenue ».