« Arrive-t-on vers l’établissement d’un nouvel équilibre de marché dans les filières animales françaises ? La question reste ouverte », esquissait Élisa Husson, ingénieure d’études économiques, lors du webinaire « Productions animales : déclassement ou sursaut ? » organisé par Abcis le 24 mai 2024

D’après la spécialiste, la conjoncture semble un peu plus optimiste pour les éleveurs avec une détente des coûts de production permettant une amélioration de la rentabilité. « Cette détente reste néanmoins toute relative, prévient-elle. Il n’y a pas de mouvement clair de reconquête des productions animales sur le premier trimestre de 2024, et les évolutions à venir seront assez disparates selon les filières. »

Nouvelles réglementations à venir

Les facteurs d’incertitude restent nombreux, « aussi bien sur le plan climatique que géopolitique, poursuit Élisa Husson. La pression sanitaire est également toujours présente, avec un risque de propagation d’épizooties. » Par ailleurs, sur le volet réglementaire, « de nouveaux textes sont en cours de discussion : la loi d’orientation agricole, les directives IED, ou encore les différentes directives européennes sur le bien-être animal », souligne-t-elle.

Ces textes à venir, qui sont inscrits à l’agenda politique, « permettent difficilement d’envisager une reconquête massive des filières de la viande à moyen terme. En parallèle, des mouvements structurels sont toujours à l’œuvre : la baisse de la démographie des éleveurs et les évolutions des tendances de consommation. »