En novembre 2022, les abattages de volailles en têtesreculent sur un an malgré la hausse observée pour la filière des poulets, relève Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture dans sa note d’Infos rapides du 11 janvier 2023.

En octobre 2022, les volumes exportés de viandes de poulet reculent de près de 20 % tandis que la consommation augmente de 6 % en France. Dans un contexte de repli de la production, les importations d’œufs sont en forte hausse.
Des abattages de poulets au-dessus des niveaux de 2021
En novembre 2022, les abattages de volailles se replient de 2,9 % en têtes malgré la reprise de la filière des poulets. Les abattages de cette espèce augmentent en effet de 1,1 % sur un an, portés par un marché toujours dynamique.
En cette période de l’année marquée traditionnellement par une demande accrue en volailles festives (canards gras, canards à rôtir et pintades), les abattages de ces espèces sont en fort retrait sur un an : respectivement –34,2 %, –34,6 % et –15,1 %.
Les filières des canards ont été particulièrement fragilisées par les deux crises d’influenza aviaire successives de l’année 2022. Les abattages de dindes en têtes reculent quant à eux de 6,9 % en novembre, restant 20 % en deçà de la moyenne sur cinq ans.
Le prix à la production des volailles progresse de 25,1 % sur un an et de 35,1 % comparé à la moyenne quinquennale.
Net recul des mises en place de canards et pintades
En octobre 2022, les mises en place de canards à rôtir et à gaver reculent de 22,4 % sur un an, dans un contexte de propagation d’une nouvelle épizootie aviaire en France, affectant notamment les Pays de la Loire où se situent de nombreux couvoirs et élevages. Les mises en place de poulets et dindes égalent quasi les niveaux bas de l’an dernier.
Les volumes exportés de viandes de poulet se replient fortement sur un an, de 19,9 %, notamment à destination des Pays-Bas et de l’Allemagne. Dans le même temps, les importations progressent de 2,2 %, en lien avec la hausse de 13 % des achats en provenance de la Pologne.
Malgré la réduction des volumes exportés de viande de poulet, les stocks sont stables, avec une croissance de 6 % de la consommation. Concernant les viandes de canards, dindes et pintades, leur consommation recule. Au total, la consommation globale de volailles est quasi stable sur un an.
Hausse des importations d’œufs coquille
En octobre 2022, dans un contexte de production d’œufs déficitaire lié à la crise de l’influenza aviaire, les volumes importés augmentent de 17,8 % sur un an. Les achats d’œufs coquille à la Pologne sont multipliés par 2,5, représentant ainsi 20 % des importations totales d’œufs et ovoproduits, contre 11 % en octobre 2021.
En parallèle, les exportations, essentiellement constituées d’ovoproduits, reculent de 13,4 %. Compte tenu de la hausse de la part des œufs coquille dans les importations et de la forte hausse de leur valeur marchande, le déficit du solde commercial s’accentue, notamment en valeur : –14,4 millions d’euros contre –3,4 millions en octobre 2021.
Les mises en place de poulettes de ponte reculent fortement, de –19,3 %, après les hausses importantes enregistrées les mois précédents.
En novembre, le prix de l’aliment pour poules continue de progresser (+26,5 % sur un an) dans le contexte d‘augmentation générale du cours des matières premières. Cette hausse contribue à l’envolée du prix à la production des œufs, de +87,2 % sur un an. Celle-ci est par ailleurs liée aux incertitudes concernant les disponibilités, conséquence de la crise d'influenza aviaire qui sévit dans les élevages européens de pondeuses.

Selon le modèle de prévision, en novembre, la production d'œufs de consommation recule de 3,1 % sur un an, s’établissant à 1,3 milliard d'unités (voir les sources et définitions).