"Il serait incompréhensible que certains États membres de l’Union européenne, importants producteurs de volailles, refusent le cadre européen pour la vaccination [contre la grippe aviaire] et utilisent cet argument comme un avantage commercial", prévient l'Anvol, l’interprofession de la volaille de chair, dans un communiqué publié ce mardi 27 décembre 2022.

En effet, l'interprofession souhaite "éviter des distorsions de concurrence et des pertes de débouchés qui casseraient les équilibres économiques du secteur". Elle demande donc aux pouvoirs publics français de "convaincre les éventuels États récalcitrants à accepter le principe de la vaccination contre l’influenza aviaire".

Obtenir les certificats d’exportation

En amont de l’élaboration d’une stratégie vaccinale qui "doit cibler les palmipèdes", l'Anvol attend de l’État français qu'il obtienne l’ensemble des certificats d’exportation, par espèce, pour le commerce intra et extra-européen. "Les exportations de la filière volaille française représentent, en tout, plus de 1 milliard d’euros par an", chiffre-t-elle.

Pour l’interprofession, la préservation du maillon génétique en France, "leader européen du secteur", est en jeu. Ses exportations représentent "plus de 60 % du chiffre d’affaires". L'Anvol souligne également l’importance de préserver les équilibres matière pour les maillons de l’abattage et de la transformation.