Les Jeux olympiques seront « l’occasion unique d’accueillir le monde à notre table », se réjouit le comité d’organisation des Jeux. Mais cet accueil comporte des risques parce que les 13 millions de repas servis chaque jour, juste pour l’organisation, et les assiettes servies aux onze millions de visiteurs, dont 1,5 million d’étrangers, dans les restaurants de la capitale sont autant de portes d’entrée au risque alimentaire.

Le premier risque auquel on pense, c’est l’intoxication massive, due à une bactérie par exemple. Au début d'avril 2024, le ministère de l’Agriculture l’avait classé « comme l’un des plus importants niveaux de risque sur les épreuves ». Depuis cette date, le dispositif d’alerte sur la sécurité sanitaire a été particulièrement mobilisé.

31 agents de contrôle supplémentaires ont été recrutés dans les départements où se tiennent les épreuves, dont 26 agents pour la seule Île-de-France. Cette politique a été rendue possible par la tutelle unique du ministère de l’Agriculture sur la police sanitaire depuis le 1er janvier 2024, alors que celle-ci dépendait aussi de la Répression des fraudes auparavant.

Quatre risques

D’autres risques sont liés à l’alimentation. Hugo Fiora, directeur général adjoint du Haut comité français pour la résilience nationale (ex-haut comité français pour la défense civile), distingue quatre risques qui menacent la chaîne alimentaire pendant les Jeux olympiques. Des activistes, en particulier ceux liés à l’alimentation, peuvent profiter de cette forte attention médiatique pour mener des actions.

Les cyberattaques, qui ne viseraient pas spécifiquement la logistique alimentaire, auraient des conséquences sur elle puisque les chaînes d’approvisionnement s’appuient sur l’informatique. Une éventuelle canicule pendant cette période augmentera le risque de toxi-infection parmi les métiers de bouche.

Enfin, la désinformation sur les sujets alimentaires peut être une bonne porte d’entrée pour initier des mouvements de panique dans une période tendue, ou au moins pour décrédibiliser son organisation.