Les Jeux olympiques seront la première démonstration internationale du contrôle sanitaire des chaînes alimentaires en France. Le gouvernement estime que 13 millions de repas seront servis sur les sites olympiques, dont cinq millions aux spectateurs venus du monde entier. L’enjeu est d’éviter une intoxication massive qui ternirait, pour le moins, l’image de la France qui se veut le pays de la gastronomie.

Cet événement vient aussi après la création de la police sanitaire unique au premier janvier 2024. Depuis, le ministère de l’Agriculture est le seul à avoir la responsabilité des contrôles sanitaires tout le long des chaînes alimentaires, de l’agriculteur à l’établissement de restauration. Auparavant, le ministère de l’Agriculture et celui de l’Économie, avec la Répression des fraudes, se partageaient le travail. Les agents ont été ordonnés dans une seule ligne de commandement.

Doubler les contrôles

Du côté du ministère, on affiche l’ambition de doubler en 2024 le nombre de contrôles dans les commerces de bouche ou les restaurants ainsi que d’augmenter de 10 % le nombre de contrôles dans les établissements de transformation alimentaire. En passant ainsi à 100 000 contrôles par an, le ministère espère pouvoir dresser une cartographie nationale des 600 000 établissements au bout de six ans et déterminer de cette manière sa stratégie de programmation des inspections.

Pour les Jeux olympiques et paralympiques, le ministère se donne pour objectif d’inspecter tous les établissements de restauration des sites olympiques ainsi que ceux autour des sites. En règle générale, les trois quarts des inspections seront délégués à des prestataires.