Les flux d’exportations de bovins maigres, traitées par les douanes françaises et relayées par Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, sont calculés sur une période mensuelle, soit pour le mois d’août, du 1er au 31. « Or, le mois d’août 2019 incluait un jeudi et un vendredi supplémentaires par rapport à la même période en 2020, deux jours où ont lieu les envois d’animaux », relève Ilona Blanquet, de l’Institut de l’élevage (Idele). En d’autres termes, août 2020 comptait une semaine d’exportation en moins qu’août 2019, d’où le repli « artificiel » de 12 % constaté par Agreste, rapporte Ilona Blanquet.

 

FranceAgriMer, qui reprend également les données mensuelles des douanes françaises, retombe sur un recul de près de 12 % des exportations françaises sur le même pas de temps, soit – 9 608 têtes. Les chiffres concernent l’ensemble des bovins de plus de 180 kg destinés à l’engraissement. Dans le détail, les envois réalisés entre 1er et le 31 août 2020 affichent une baisse apparente de 13 % vers l’Italie et de 33 % vers l’Algérie. En revanche, les envois à destination de l’Espagne affichent une hausse de 56 % pour cette catégorie d’animaux.

Une quasi-stabilité des flux

D’après les données SPIE-BDNI (1) traitées par l’Idele, 68 500 broutards de tous types (lait inclus) ont été exportés entre les semaines 32 et 35 en 2019 [du 5 août au 1er septembre] contre 67 500 en 2020, sur la même période [du 3 août au 30 août]. Ainsi, en retraçant les flux de broutards en partance de la France en nombre de semaines équivalentes, on tend vers une quasi-stabilité (–1 %) des exportations.

 

« Les données issues des douanes françaises, rapportant 69 430 têtes exportées du 1er au 31 août 2020, sont cohérentes par rapport aux bases SPIE-BDNI puisqu’elles incluent un jour ouvré supplémentaire », complète Ilona Blanquet.

 

Pour autant, « des écarts entre la BDNI et les douanes françaises peuvent être constatés [en nombre de têtes] car les critères de caractérisation des animaux [type, âge, poids] sont différents entre les deux sources », note FranceAgriMer.

(1) Chiffres de traçabilité des animaux issus du système d’information sur l’élevage (SPIE) et de la base de données nationale d’identification animale (BDNI).