« La Confédération paysanne demande de rendre la vaccination possible dans toute la France. » C’est ce qu’annonce le syndicat dans un communiqué de presse diffusé ce mercredi 22 octobre 2025, en réponse aux décisions prises récemment par la ministre de l’Agriculture dans le cadre du plan d’éradication de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC).

Annie Genevard a décidé de suspendre les exportations françaises de bovins vifs pendant 15 jours, jusqu’au 4 novembre inclus. « Comment mettre sous le tapis la détresse des éleveurs et éleveuses dépendants de l’export […] ? » La Confédération paysanne insiste également sur les difficultés rencontrées par les éleveurs situés en zone réglementée, durant plusieurs mois pour certains.

« La volonté de l’État de protéger l’export a échoué »

« La propagation de la maladie en zone indemne peut et doit être limitée », affirme le syndicat. Comment ? Avec la vaccination nationale « en prévision de la probable émergence du virus au printemps ». Une campagne vaccinale dans tout l’Hexagone retirerait à la France son statut indemne de la maladie, et induirait « des restrictions fortes sur les déplacements des bovins vaccinés », qui ne pourraient « plus être exportés avec la même facilité », selon le ministère de l’Agriculture. Le syndicat exige de l’État une commande de doses suffisantes pour « satisfaire tous les besoins ». « La volonté de l’État de protéger l’export a échoué », estime-t-il.

Pour rappel, trois nouvelles zones réglementées (ZR) ont été établies en dehors des Savoies et de l’Ain : dans le Rhône, le Jura, et les Pyrénées-Orientales. La première ZR mise en place lors de l’arrivée de la DNC en France est levée aujourd’hui, le 22 octobre 2025. La deuxième devrait être libérée au début de novembre, mais la date de sortie des trois autres ZR n’est pas encore définie.

Malgré la fin de certaines zones réglementées, les élevages restent contraints par les zones réglementées supplémentaires (ZRS, à savoir les Régions Bourgogne-Franche-Comté, Auvergne-Rhône-Alpes et Occitanie), où entre autres, les marchés d’animaux sont interdits, ainsi que par l’interdiction nationale d’exporter leurs bovins vifs.

(©  Ministère de l'Agriculture)