Le ministère de l’Agriculture fait bouger les lignes des modalités d’indemnisation en cas de dépeuplement des élevages. Trente-trois foyers de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) sont désormais comptabilisés au 20 juillet 2025 dans les deux Savoies, indique-t-il dans un communiqué diffusé le 21 juillet 2025.

Pour reconstituer rapidement la trésorerie des éleveurs touchés, le ministère de l’Agriculture raccourcit le délai de versement des premiers montants d’indemnisations. Il prévoit aussi de verser une avance de trésorerie dans les jours suivant l’abattage. « Chaque animal abattu fera l’objet d’une avance forfaitaire en fonction de sa catégorie. Cette avance sera versée sans attendre les conclusions de l’expertise visant à évaluer le montant total des indemnisations », détaille le ministère de l’Agriculture dans son communiqué.

Période d’improductivité allongée

Deuxième annonce, la période d’improductivité de l’exploitation considérée pour l’indemnisation est dès à présent allongée, pour intégrer la durée d’interdiction de remise en place des animaux. « La période d’indemnisation du déficit momentané de production, qui était actuellement de 3 mois maximum pour les élevages laitiers, et de 12 mois maximum pour les élevages allaitants, est désormais augmentée de la durée d’interdiction de remise en place des animaux ».

Le ministère précise qu’au-delà de la DNC, ce rafraîchissement de la période d’improductivité considérée s’applique « sur l’ensemble des maladies des espèces bovines, ovines et caprines dont l’État est responsable ».

La campagne de vaccination des bovins en zone réglementée a démarré le 19 juillet dernier. En parallèle, l’État maintient « le dépeuplement total des foyers infectés, conformément à la réglementation européenne en vigueur ». Il est à préciser qu’un foyer épidémiologique correspond à une unité épidémiologique infectée, ce qui peut différer du cheptel total de l’élevage si celui-ci contient plusieurs unités distinctes (dans des environnements distincts et avec des gestions différentes). En général, « une unité épidémiologique consiste tout de même en un cheptel ou un troupeau », explique l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA).