Malteries Soufflet vient de lancer la première filière de l'orge bas carbone tracée. « L'objectif est de répondre aux besoins exprimés par les brasseurs car certains ont pris des engagements forts de réduction des gaz à effet de serre (GES), explique Edouard Renault, responsable de l'agronomie chez Malteries Soufflet. Et entre 20 et 25 % du bilan carbone d'une bière provient de l'orge brassicole. »
La nouvelle filière s'inscrit dans la démarche « Semons du sens » portée par le groupe InVivo à qui appartient Malteries Soufflet. Elle se base sur un cahier des charges mis en place avec Soufflet agriculture, auquel est associée une prime.
Fertilisation azotée raisonnée et couverts
La nouvelle offre concerne l'orge de printemps, mieux adaptée que l'orge d'hiver pour travailler sur les deux leviers principaux de réduction des GES : la fertilisation azotée raisonnée et les couverts végétaux multiespèces.
« Les bonnes pratiques environnementales mises en œuvre dans cette filière de l'orge à bas carbone feront l’objet d’un contrôle externe et indépendant », avance Malteries Soufflet dans un communiqué de presse le 12 septembre 2022.
Offre à calibrer
Le malteur se donne jusqu'à la fin de l'année pour calibrer son offre en fonction des demandes des brasseurs. « L'incertitude, c'est le volume, et aussi la quantification de la réduction des émissions de GES, détaille Edouard Renault. Aujourd'hui on demande que des obligations de moyens aux agriculteurs avec la mise en place de pratiques dont on sait qu'elles sont favorables à la baisse des émissions de GES, mais la quantification de cette réduction d'émissions est plus difficile car il n'y a pas de consensus scientifique à ce sujet. »
Des travaux sont menés avec l'interprofession afin de proposer un calcul accepté par les scientifiques et les brasseurs.
Le but est de semer et de récolter les premières orges dans le cadre de cette filière tracée en 2023 pour pouvoir proposer des bières à bas carbone au début de 2024.